Les transformations liées à l’intelligence artificielle (IA) transforment de nombreux domaines et prennent une place croissante dans notre quotidien. Cependant, leur développement repose sur des infrastructures centralisées, comme les centres de données, qui consomment une quantité massive d’électricité. Cela soulève des préoccupations environnementales majeures, dans un contexte déjà marqué par des crises écologiques.

Le philosophe Hans Jonas, inspirateur du principe de précaution, met en évidence un décalage fondamental entre la vitesse des progrès technologiques et celle de notre capacité à en anticiper les conséquences, notamment environnementales. Ce « décalage des deux vitesses » reflète un problème éthique central : la technologie progresse rapidement, souvent motivée par des intérêts économiques, tandis que le temps requis pour évaluer et atténuer ses impacts demeure insuffisant.

Ce déséquilibre risque d’aggraver la crise écologique et d’intensifier des tensions sociales, économiques, et culturelles. L’IA, tout en promettant des avancées, peut exacerber les inégalités et renforcer des problématiques telles que la dépendance énergétique et les biais algorithmiques.

Une réflexion éthique et durable est donc essentielle pour équilibrer innovation technologique et responsabilité environnementale. Sans cela, l’IA pourrait contribuer davantage aux défis globaux qu’à leur résolution.

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