
Mini BIO de Valentin DEGENEVE
– Âge : 32 ans
– V.I.E 2017 et 2018 Tralux Construction
– Administrateur du Club V.I.E Luxembourg et membre (bien sûr)
– Entrepreneur, création d’un pôle sportif axé sur le surf indoor
– Devise : j’acceptes les euros et les cryptos (🤣)
– Devise familiale : APTE NON ARATI , ce qui pourrait être traduit par « Etre prêt, mais pas sans préparation »

C’est quoi un VIE et quel est le profil type des VIE qui viennent au Luxembourg (formation, compétences, aspirations) ?
Un VIE, ou Volontaire International en Entreprise, est un programme lancé par Business France pour permettre aux entreprises de recruter de jeunes talents internationaux. Il s’agit d’une alternative moderne au service militaire en France. Au Luxembourg, les VIE sont particulièrement demandés par les banques, qui constituent les principaux recruteurs dans ce cadre. En général, ces jeunes professionnels sont diplômés d’écoles de commerce, d’ingénierie ou de masters universitaires. Ils possèdent des compétences variées, allant de la finance à la gestion de projet, et aspirent à développer leur carrière dans un environnement international tout en renforçant leur expertise.
Le programme VIE s’adresse historiquement aux entreprises françaises qui ont des filiales à l’étranger. Comme c’est du volontariat, les VIE ne sont pas avec un contrat de travail et le VIE bénéficie d’aides publiques, l’entreprises ne paie que 10 à 30% de la rémunération du volontaire.
Avant de venir, comment les VIE perçoivent-ils le Luxembourg en tant que destination pour travailler et pour y vivre ?
Souvent, les VIE ne connaissent pas réellement le Luxembourg avant leur mission et se basent principalement sur ce qu’ils ont lu ou entendu dans les médias. Le pays est souvent perçu comme un petit État très riche, parfois associé à des questions d’optimisation fiscale ou de blanchiment d’argent. Cependant, dès qu’ils commencent à travailler ici, ils découvrent une réalité bien différente : le Luxembourg est un pays à part entière, avec sa propre langue, le luxembourgeois, et une identité forte. Ils sont aussi agréablement surpris par la richesse de sa communauté internationale, le dynamisme de la ville de Luxembourg, et la diversité des événements et des offres culturelles.

Quels sont les principaux défis que les VIE rencontrent lors de leur arrivée au Luxembourg, tant au niveau professionnel que personnel ?
D’un point de vue professionnel, l’un des principaux défis pour les VIE au Luxembourg est de s’intégrer dans une communauté souvent très internationale et de travailler en anglais, qui est la langue principale dans de nombreux secteurs orientés vers l’international. Cela peut représenter un véritable ajustement pour ceux qui n’ont pas encore beaucoup d’expérience dans des environnements multiculturels. Sur le plan personnel, le défi majeur reste le logement. Trouver un appartement au Luxembourg est particulièrement complexe, en raison des coûts élevés et de la forte demande sur le marché immobilier. Ce défi est d’autant plus accentué pour les VIE, qui, contrairement aux frontaliers, sont obligés de résider au Luxembourg pendant leur mission. Cela limite les options et peut rendre l’installation encore plus stressante.
Quels aspects de la vie au Luxembourg les surprennent ou les impressionnent le plus ?
Ce qui surprend le plus les VIE, c’est la grande multiculturalité qui règne au Luxembourg. Ils découvrent une culture riche et unique, une nouvelle langue, le luxembourgeois, et un environnement particulièrement accueillant. Un autre aspect impressionnant est la qualité des infrastructures et de la vie en général. Bien que ce soit un petit pays connu pour sa richesse, ils réalisent que le Luxembourg offre une multitude d’activités variées, toutes caractérisées par un très haut niveau de qualité.
Les VIE, avec le prix des logements, vivent-ils à Luxembourg ou de l’autre côté des frontières ?
Dans le cadre de leur mission, les VIE sont obligés de résider dans le pays où ils sont assignés, ce qui signifie qu’au Luxembourg, ils n’ont pas d’autre choix que d’y vivre. Une anecdote intéressante : lorsqu’un VIE traverse la frontière, par exemple pour retourner en France, il est tenu d’en informer Business France en remplissant une déclaration de déplacement. Chaque VIE reçoit une indemnité composée de deux montants. Le premier est fixe, peu importe le pays, et s’élève à 760,57€. Le second est variable et dépend du coût de la vie dans le pays d’affectation. Pour le Luxembourg, cette indemnité est de 2193,68 €, ce qui fait en fin de compte une indemnité de 2954,25 €, afin de tenir compte des frais de logement élevés.
Lors du premier mois, les VIE peuvent s’ils le souhaitent recevoir une double indemnité pour couvrir les frais initiaux, comme le logement ou les dépôts de garantie. Cette avance est ensuite récupérée sur les cinq mois suivants, avec une réduction de 20% de l’indemnité mensuelle. Ce système permet de faciliter l’installation tout en répartissant le coût sur plusieurs mois.
Quels sont les retours des VIE sur l’impact de cette expérience pour leur carrière professionnelle ?
Les VIE bénéficient généralement d’une mission d’un an, renouvelable une fois, ce qui offre un double avantage. Pour l’entreprise, c’est une opportunité de tester et d’évaluer le potentiel du jeune talent, et pour le VIE, c’est une garantie d’emploi jusqu’à deux ans maximum. Cela leur permet de s’intégrer progressivement dans l’entreprise sans ressentir une pression immédiate de performance, et de monter en puissance au fil du temps.
Cette expérience favorise aussi les opportunités de mobilité interne, avec des mutations fréquentes en France où beaucoup retournent pour continuer leur carrière tout en se rapprochant de leur famille. En outre, avoir une expérience à l’étranger, surtout dans un cadre international comme le Luxembourg, est extrêmement valorisé sur un CV. Cela renforce leur employabilité et facilite leur progression professionnelle. De plus, le programme VIE, reconnu par l’État français, offre un certificat de d’accomplissement à l’issue de la mission, ajoutant une dimension officielle et valorisante à cette expérience.

Parmi les VIE, combien envisagent de rester au Luxembourg après leur mission, et pour quelles raisons ?
C’est difficile de donner des chiffres précis, mais d’après mon expérience, je dirais qu’une bonne moitié des VIE retournent en France après leur mission au Luxembourg. Certains poursuivent leur carrière dans leur ville d’origine, tandis que d’autres partent à l’étranger pour de nouvelles opportunités. Cependant, une partie des VIE choisit de rester au Luxembourg, comme cela a été mon cas, et d’y construire leur vie, souvent en raison des opportunités professionnelles, de la qualité de vie ou des relations qu’ils ont développées ici.
Il est également important de noter que nous travaillons à développer une communauté d’alumni VIE via le club VIE, pour renforcer les liens entre anciens et actuels VIE au Luxembourg. Cela permettrait de créer un véritable réseau, car il n’y a pas encore de dynamisme structuré autour de cette communauté.
Quels conseils ou suggestions donneriez-vous aux prochains VIE pour tirer le meilleur parti de leur expérience au Luxembourg ?
Le premier conseil que je donnerais, c’est de ne pas rester uniquement entre Français. Il est essentiel de s’ouvrir aux autres cultures, de sortir de sa zone de confort et de profiter de l’occasion pour découvrir les nombreuses richesses culturelles du Luxembourg. Par exemple, la Vallée des Sept Châteaux ou les magnifiques villes du nord du pays valent vraiment le détour. Avec les transports gratuits, il n’y a aucune excuse pour ne pas explorer ! Cela demande un peu d’organisation et de volonté, mais c’est une expérience enrichissante qui vaut la peine.
Ensuite, il est important de trouver un équilibre. Bien sûr, quand on est jeune, on est tenté de sortir beaucoup les week-ends et de privilégier la fête, ce qui fait partie des bons souvenirs. Mais il est tout aussi important de profiter des week-ends pour découvrir la ville, la culture, et élargir ses horizons au-delà des collègues ou amis VIE français. Cela permet de vivre une expérience vraiment complète.
En résumé, profiter des événements, des soirées, et du pays dans son ensemble, tout en restant curieux et ouvert, est la clé pour tirer le meilleur parti de son expérience au Luxembourg.
Maintenant que vous connaissez un peu la CFL (Communauté des Français du Luxembourg), que pensez-vous de notre initiative ?
Je pense que c’est une très belle initiative, surtout parce qu’elle peut également s’adresser aux anciens VIE, qui pourraient être intéressés par l’idée de rejoindre et de contribuer à cette communauté. La Communauté des Français au Luxembourg est particulièrement active et bien présente, ce qui est indéniable. L’enjeu, comme vous le faites si bien, est de réussir à se démarquer des autres initiatives déjà existantes, en proposant des actions uniques qui renforcent le lien entre ses membres.

En savoir plus sur les VIE – Volontaire International en Entreprise avec quelques liens !
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