Nos Français du Luxembourg : Michel BOUFASSA, une carrière d’excellence dans l’hôtellerie et la restauration au Luxembourg et au Ritz à Paris.

Michel BOUFASSA

Michel Boufassa est une figure emblématique du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Avec une carrière s’étendant sur plus de cinq décennies, il a marqué l’univers du luxe et de l’hospitalité, tant en France qu’au Luxembourg. Sa quête constante de perfection et son engagement envers le service font de lui une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures.

Les débuts au Ritz : le tremplin d’une carrière exceptionnelle

La carrière de Michel Boufassa débute dans les années 1960 dans un lieu mythique : le Ritz à Paris. Pendant 16 ans, il se perfectionne dans l’art du service, travaillant aux côtés d’une équipe d’élite et servant des personnalités telles que Winston Churchill, Richard Nixon, Elizabeth Taylor ou encore celui qui deviendra maire de Paris, Jacques Chirac. Ces années au Ritz lui permettent d’acquérir une expertise incomparable en matière de service et d’hospitalité, tout en développant un sens aigu de la discrétion et du détail.

Une nouvelle étape au Luxembourg

« Le Roi Dagobert, hôtel Restaurant à Grevenmacher que j’ai géré à mon compte de 1980 à 1988, c’était ma première motivation pour venir au Luxembourg »

Dans les années 1980, Michel Boufassa quitte Paris pour s’installer au Luxembourg. Il gère à son compte de 1980 à 1988, l’hôtel restaurant « Le Roi Dagobert » puis intègre des établissements prestigieux, notamment l’Hôtel Le Royal et le Cercle Munster, où il joue un rôle clé dans l’établissement de nouveaux standards d’excellence.

Il se distingue par sa capacité à adapter les valeurs de luxe et de perfection à un marché en pleine croissance. Son expertise ne se limite pas à l’exécution de ses tâches : il excelle également dans la gestion des équipes, formant et inspirant ses collaborateurs pour qu’ils partagent son exigence et sa passion pour l’hospitalité.

Un mentor pour les jeunes générations

Michel BOUFASSA

Après une carrière bien remplie, Michel Boufassa choisit de se consacrer à la transmission de son savoir-faire. En rejoignant Business Mentoring Luxembourg, il devient un mentor pour les jeunes entrepreneurs et professionnels du secteur Horesca.

Il insiste sur l’importance de valeurs fondamentales comme la rigueur, l’empathie et l’enthousiasme, tout en partageant ses connaissances sur la gestion d’équipe, l’anticipation des besoins clients et l’adaptabilité dans un monde en constante évolution.

Pour lui, le mentorat est bien plus qu’une simple activité : c’est un moyen de préserver l’excellence et de soutenir l’innovation dans une industrie toujours en transformation.

Une vision centrée sur l’humain

Ce qui distingue Michel Boufassa, c’est sa philosophie de l’hospitalité, centrée avant tout sur l’humain. Selon lui, l’excellence ne repose pas uniquement sur des infrastructures de luxe, mais surtout sur la capacité à anticiper et satisfaire les attentes des clients de manière sincère et personnalisée.

Son approche de la gestion met également en avant l’importance de valoriser et de motiver les équipes. Pour Michel, des collaborateurs épanouis sont essentiels pour garantir un service de qualité. Cette vision inclusive et bienveillante est l’une des raisons pour lesquelles il reste une référence dans le secteur.

Un engagement envers la communauté

Michel Boufassa ne se limite pas à son rôle de professionnel de l’hospitalité : il s’investit également dans la vie sociale et politique du Luxembourg. En 2021, il soutient le groupe « Plus Forts Au Centre – Français du Luxembourg » lors des élections des conseillers des Français de l’étranger, témoignant de son attachement à la communauté française et à son intégration dans le pays. Il est dorénavant membre de la Communauté des Français du Luxembourg (bien qu’il soit dorénavant de nationalité luxembourgeoise)

Cet engagement reflète une vision de l’hospitalité qui dépasse les frontières des établissements pour inclure la société dans son ensemble.

Un héritage durable

Aujourd’hui, Michel Boufassa est une figure incontournable de l’hôtellerie et de la restauration, tant pour ses réalisations que pour l’héritage qu’il laisse aux générations futures. Son parcours démontre que la réussite repose sur des valeurs solides : la passion, la rigueur et le respect des autres.

Son rôle de mentor et son implication communautaire continuent de marquer le secteur, offrant un exemple à suivre pour ceux qui aspirent à exceller dans leur domaine.

Conclusion : Une vie dédiée à l’excellence

Michel Boufassa au Cercle Munster à Luxembourg

La trajectoire de Michel Boufassa est un modèle de réussite et d’engagement. De ses débuts au Ritz à Paris jusqu’à son influence au Luxembourg, il a su imposer des standards d’excellence et transmettre ses valeurs à travers ses multiples rôles.

Sa vision de l’hospitalité, centrée sur l’humain, et son dévouement à la transmission de son savoir témoignent d’un engagement profond envers son métier. Michel Boufassa restera une source d’inspiration durable pour le secteur Horesca et bien au-delà.


Le plus bel article et le plus bel hommage rendu à Michel Boufassa

MI-RITZ, MI-MUNSTER

Avant le Grund, place Vendôme, ou Michel Boufassa côtoya les grands de ce monde par ©️MICHEL PETIT (le jeudi)

C’était la fête, vendredi13, au Cercle Munster, dans le Grund. La fête à Michel Boufassa.

Le Tout-Luxembourg pour honorer celui qui fut, quinze ans durant, l’adjoint du directeur, Georges Wagner.

Un bail! Et déjà la larme à l’œil. 

Même si, enfin, le héros du jour dispose désormais d’un peu de temps pour lui et les siens, pour la lecture, le théâtre, la culture sous toutes ses coutures. Car, en salle ou dans la coulisse, l’homme des palaces reste un puits de savoir, jonglant avec les auteurs et leurs citations dont il reconnait, presque modestement, qu’il en connait 200 par cœur.

Et puis, même s’il ne lève pas le voile, même si la piste lui reste inconnue, il s’imagine lui-même écrivain à défaut de journaliste, une carrière qu’il a bien failli embrasser à Paris.

Paris, 1964… C’est là que débute, selon son expression, son «itinéraire d’enfant gâtéde la profession». Et plus précisément sur la prestigieuse place Vendôme où rayonne l’hôtel Ritz, où l’introduit un ami. Le coup de foudre devant tant de splendeurs.

Son élégance, ses pompes reluisantes, sa connaissance d’Hemingway (ami de Charles Ritz, vénéré avec un bar qui porte son nom) et de Proust (le jeune Michel eut droit aux madeleines pour agrémenter sa première tasse de thé) lui ouvrent les portes du palace.

Il se rappelle le mot de l’employeur: «on ne soigne pas bien les clients si on ne soigne pas ses chaussures».

Évoquer Proust au Ritz n’a rien d’anodin.

«Proust, glisse le néo-retraité, se serait inspiré des salons du Ritz pour écrire « À la recherche du temps perdu ».

Et voila comment s’ouvre une carrière au Ritz (plus de 500 employés dont 90 disciples du grand Escoffier qui fit la gloire culinaire de l’établissement) qui le conduira à la fonction de premier maître d’hôtel de la restauration, chargé des étages.

Quinze années d’expérience, d’histoire des lieux, d’anecdotes, de rencontres extraordinaires…

Mériter le champagne

Ainsi, Sir Wiston Churchill, une coupe à la main, contemplant la colonne Vendôme dédiée à Napoléon. Sa phrase, inoubliable: «j’aime la France, j’aime le champagne. Dans la défaite, il me console, dans la gloire, je le mérite.»

«Cest Churchill aussi qui me disait, me rendant un parapluie du Ritz: ce n’est pas parce qu’il ne pleut plus qu’il faut jeter son parapluie». Churchill aussi qui lui offrit son coupe-cigare.

Michel Boufassa eut aussi un entretien avec Richard Nixon, de passage au Ritz. Le président déchu voulait savoir s’il avait été bon lors d’une émission télévisée sur une chaine française.

Nixon lui dédicaça un menu maison. Et Michel Boufassa, à l’adresse de l’ancien président, fit de même sur un menu à l’effigie d’Auguste Escoffier «Cest quand même extraordinaire», s’extasia-t-il.

Il en rève encore… Michel Boufassa surprit Liz Taylor endormie nue sur son lit. S’il l’avait vue, Courbet aurait réalisé « L’origine du monde plus belle encore.»

Michel Boufassa n’a jamais rencontré Hemingway. Mais raconte avec émotion que l’auteur américain, adepte de la vodka, a connu le Château Margaux au Ritz. Une révélation pour le prix Nobel. «C’est la raison pour laquelle, sa petite-fille se prénommait Margaux et non Margot».

L’ère du Ritz, c’est encore les multiples rencontres avec Malraux ou, d’un autre genre, Coco Chanel (elle y est décédée en 1971.

Et le temps s’écoule… « Nous étions alors en 1979. Suite au décès de Charles Ritz, le palace fut vendu à la famille Al-Fayed. La France allait mal. On pensait qu’elle allait devenir communiste.»

Le maître d’hôtel choisit alors de quitter Paris …

…et de reprendre, avec son épouse et son neveu luxembourgeois, le Roi Dagobert, à Grevenmacher. Une belle aventure, le temps d’un bail commercial, loin du restaurant l’Espadon du Ritz mais frétillant comme D.Goujon, son brillant chef.

Abdiquant de Grevenmacher, Michel Boufassa investit l’hôtel Royal, à Luxembourg, où il dirigea le restaurant gastronomique.

Puis, en 1997, chantent les sirènes du Cercle Munster… «Au début je ne voulais pas y travailler. Par mon métier, je suis ouvert sur le monde. Or, ici, c’est un cercle privé».

Pour le plus grand bonheur du Cercle Munster, son épouse eut le dessus.

MICHEL PETIT


Et le bloody Mary dans tout ça ?

BLOODY MARY, LE COCKTAIL ASTUCIEUX RÉALISÉ POUR ERNEST HEMINGWAY

Anecdote de Michel BOUFASSA sur sa création !


Le bloody Mary a été créé par Bertin le chef Barman du Ritz pour Hemingway dont l’épouse qui s’appelle Mary Welsh reprochait à son mari de boire trop de vodka

Le Barman a alors composé un cocktail à la demande d’Hemingway avec du jus de tomates et des épices pour camoufler la couleur et le goût, en utilisant le prénom de sa femme Mary d’où le ‘’ Bloody Mary ‘’ avec le succès que nous connaissons depuis les années 50.

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