Péckvillercher : une tradition en terre cuite bien vivante au Luxembourg

Au cœur du patrimoine luxembourgeois se cache une tradition singulière et charmante : celle des Péckvillercher, ces petits sifflets en terre cuite représentant des oiseaux, connus pour leurs deux sons distincts. Symboles d’une coutume ancienne, ces objets artisanaux refont surface chaque année à l’occasion de l’Éimaischen, une fête populaire profondément ancrée dans la culture du Luxembourg.

Une tradition artisanale aux racines profondes

Les origines des Péckvillercher remontent à plusieurs siècles. Bien que leur histoire exacte soit difficile à dater, on sait qu’ils étaient autrefois façonnés par les potiers locaux, notamment dans le village de Nospelt, réputé pour son artisanat. Ces sifflets étaient fabriqués à partir des restes d’argile, souvent en fin de production, pour éviter le gaspillage. Au fil du temps, ces objets ont quitté leur rôle d’amusement pour devenir de véritables pièces de collection, synonymes de tradition et d’identité locale.

L’Éimaischen : une fête printanière incontournable

Chaque lundi de Pâques, les rues du quartier du Marché-aux-Poissons à Luxembourg-ville et celles de Nospelt s’animent pour accueillir l’Éimaischen. C’est à cette occasion unique que les Péckvillercher sont proposés à la vente. On y découvre des centaines de modèles, du plus classique au plus fantaisiste, tous en forme d’oiseau. Chaque année voit apparaître un nouveau design, souvent très attendu des collectionneurs.

Mais l’Éimaischen, ce n’est pas seulement un marché : c’est une ambiance festive, avec de la musique traditionnelle, des danses, des démonstrations artisanales et des animations pour petits et grands. La fête devient alors un rendez-vous intergénérationnel où se mêlent traditions, découvertes et moments conviviaux.

Entre patrimoine et modernité

Le succès de ces petits oiseaux en terre cuite ne faiblit pas. Ils séduisent autant les amateurs de traditions que les curieux venus découvrir un savoir-faire ancien. Les artisans potiers rivalisent de créativité pour proposer des pièces uniques, alliant formes classiques et motifs contemporains. Chaque sifflet, avec ses deux sons distincts, devient une signature sonore et visuelle d’un savoir-faire local préservé.

Une dimension culturelle forte

Le Péckvillercher incarne à lui seul l’union entre l’oiseau – symbole de liberté et de renouveau – et la terre cuite, matière brute façonnée à la main, représentant la patience et l’adresse des artisans. C’est cette alliance qui lui confère une place à part dans le cœur des Luxembourgeois. En le soufflant, on perpétue un héritage culturel vivant, transmis de génération en génération.

Pour en savoir plus :

Hommage au futur Grand-Duc : un Péckvillchen d’exception à Nospelt. C’est une collection quasi «royale» qui attend les visiteurs de l’Emaischen de Nospelt cette année. À quelques jours du traditionnel Emaischen, Marc Einsweiler nous emmène dans son atelier pour confectionner un Péckvillchen… un peu original cette année!

On vous dit tout sur les Péckvillercher. Connaissez-vous la tradition des Péckvillercher? On vous explique, en 10 questions, d’où viennent ces petits oiseaux en terre cuite qui imitent le cri du coucou et colorent les marchés du lundi de Pâques.

L’Éimaischen, tradition luxembourgeoise du lundi de Pâques Le lundi suivant le jour de Pâques, a lieu la traditionnelle fête luxembourgeoise de l’Éimaischen ou fête d’Emmaüs. La prochaine édition aura lieu le 21 avril 2025.

Les Péckvillercher, tradition du lundi de Pâques au Luxembourg. C’est LA tradition du Luxembourg chaque lundi de Pâques : la fête de l’Émaischen (ça veut dire Emmaüs en Luxembourgeois). La fête de l’Émaischen se déroule toujours le lundi de Pâques, c’est un énorme marché de potiers et de céramistes.

Marché de l’artisanat L’Éimaischen, l’une des plus emblématiques manifestations liées à la tradition luxembourgeoise, est un marché d’artisanat, qui existe au moins depuis 1827 et dont le thème principal est la poterie et la céramique. On y trouve les « Péckvillercher », petits sifflets en terre cuite en forme d’oiseaux, vendus uniquement à l’occasion de l’Éimaischen. Leur aspect varie d’année en année, ce qui en fait des objets de collection convoités, autour desquels les collectionneurs se pressent déjà dès l’aube. Leurs sons rythment, avec les animations folkloriques et les stands de gastronomie, l’atmosphère si spéciale de ce marché unique.

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