C’est au cours des journées festives de la Communauté des Français du Luxembourg, en juillet 2025, que nous avons croisé Élise Le Bréquier. Quelques semaines plus tard, elle a accepté de se prêter au jeu de notre rubrique « Une Française, un portrait ».

Rencontre au cœur du quartier de Kirchberg, autour d’un café convivial (au Qosqo).

Il y a des rencontres qui marquent par leur simplicité et leur authenticité. Celle d’Élise Le Bréquier en fait partie. Originaire de Normandie, installée aujourd’hui au Luxembourg, elle incarne le parcours de ces Français qui ont choisi de franchir la frontière pour construire une nouvelle vie, entre attachement à leurs origines et adaptation à un environnement cosmopolite.

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🪪 Identité

• Nom : Le Bréquier
• Prénom : Élise
• Au Luxembourg depuis : 2020
• Originaire : Cherbourg (Normandie, Manche – 50)
• Film préféré : Le Patient anglais, l’équipier
• Groupe préféré : HAEVN (entre autres)

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🌍 Ses lieux préférés au Luxembourg

• Le restaurant El Barrio
• Le moulin et le petit pont du quartier Pfaffenthal
• Le pavillon du parc de Merl
• Le Kirchberg, notamment pour sa ferme urbaine : https://kuebefarm.lu/

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🌊 Une enfance en Normandie

Née en 1981 à Cherbourg, Élise a grandi dans le Cotentin, région maritime aux paysages sauvages et à l’identité forte. Elle évoque volontiers ses racines et aime y retourner régulièrement pour se ressourcer. Quand on lui parle des Parapluies de Cherbourg, elle sourit : « C’est une belle référence culturelle, mais en réalité, il ne pleut pas tant que ça à Cherbourg… c’est une légende urbaine ! 😉»

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🛤️ Du Cotentin au Kirchberg

Son arrivée au Luxembourg ne relevait pas d’un plan précis, mais d’un enchaînement d’opportunités. Après un Master d’allemand réalisé à Würzburg (Bavière) lors d’une année d’échange Erasmus et un Master en affaires européennes et internationales au Pays Basque, elle s’installe tout d’abord à Sarrebruck (Sarre) où elle travaillera pendant 14 ans pour l’Institut Français, avant de déménager en 2020 à Kirchberg. Elle apprécie particulièrement la descente en funiculaire, qui offre une vue unique sur la ville et mène au quartier paisible du Pfaffenthal, l’un de ses coins favoris.

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♿ Un quotidien en fauteuil roulant

Élise se déplace en fauteuil roulant et porte un regard lucide sur la question de l’accessibilité. Le Luxembourg lui apparaît globalement bien adapté, tout particulièrement les transports en commun. Tous les bus et tramways sont équipés. En outre, la ville de Luxembourg propose un service de minibus dédié aux personnes à mobilité réduite : Rollibus.
Mais, globalement, il faut avoir de bons muscles dans les bras, car la ville n’est faite que de montées et de descentes.

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♥️ Deux jours idéaux au Luxembourg

Pour faire découvrir le Grand-Duché à ses proches, Élise propose l’itinéraire suivant :
• partir du Kirchberg et descendre en funiculaire vers le Pfaffenthal,
• longer le moulin et traverser le petit pont,
• remonter par l’ascenseur qui mène près de la fondation Pescatore,
• flâner dans les rues de la ville et s’arrêter pour un café,
• descendre ensuite dans la vallée de la Pétrusse, passer par le skatepark et rejoindre le Grund,
• terminer par une visite de l’abbaye de Neimënster.
Elle précise toutefois qu’il lui est difficile de franchir la Pétrusse sans un long détour. Dans ce cas, elle laisse ses hôtes aller saluer la sirène Mélusine avant de reprendre l’ascenseur à proximité de la cité judiciaire.

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🏡 Améliorer le Luxembourg ?

Le casse-tête du logement Parmi les difficultés rencontrées au quotidien, le logement figure en première place. Élise ne cache pas sa frustration face aux prix exorbitants du marché luxembourgeois. Pour une personne à mobilité réduite, les contraintes sont encore plus fortes : nécessité d’avoir un logement proche des transports, accessible et fonctionnel. « Trouver un appartement adapté, ce n’est pas seulement une question de budget, c’est aussi un parcours du combattant », confie-t-elle.

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🇫🇷 Des liens forts avec la France

Malgré son installation au Luxembourg, Élise reste profondément attachée à la France et à sa Normandie natale. Elle évoque avec émotion ses escapades dans sa région d’origine. Mais elle se montre aussi lucide et parfois inquiète face à l’évolution politique et économique française : « Les changements permanents, l’instabilité, les tensions sociales, le monde économique… tout cela me conforte dans l’idée qu’ici, au Luxembourg, j’ai trouvé davantage de stabilité et de sécurité. » Le Luxembourg est pour elle un choix de raison, mais son choix du cœur restera toujours la Normandie.

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👥 Une intégration multiculturelle

Élise valorise la diversité culturelle du Luxembourg, qu’elle compare à « un Erasmus pour adultes ». Ses amis viennent d’horizons variés, de la Grande Région, bien sûr, mais également du monde entier : Roumanie, Pologne, Emirats, etc.

Dans son milieu professionnel où elle occupe la fonction de coordinatrice de la cellule communication de l’Institut de Formation de l’Education Nationale, elle a tout de suite été bien acceptée et l’apprentissage du luxembourgeois a été un plus. Pourtant, comme elle le souligne, son intégration n’était pas gagnée d’avance car elle est arrivée en plein COVID.

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🔮 Entre présent et avenir

Quand on l’interroge sur ses projets, Élise reste pragmatique. Elle souhaite avant tout continuer à s’épanouir dans son quotidien luxembourgeois, tout en gardant un pied en France. Elle se projette aussi sur le long terme, consciente que la question de la retraite se posera un jour. Et au final, c’est en France, et en Normandie (« elle voulait revoir sa Normandie ») qu’elle prendra sa retraite si tout va bien.

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✅ Conclusion

Le parcours d’Élise Le Bréquier illustre parfaitement l’expérience de nombreux expatriés français au Luxembourg. Entre racines normandes profondément ancrées, vie quotidienne dans un pays stable et accessible, et regard lucide sur les défis à relever, son témoignage incarne à la fois la richesse et la complexité de la vie à l’étranger. Élise nous rappelle qu’au-delà des statistiques et des clichés, il y a des vies concrètes, faites de choix, de contraintes, mais aussi de découvertes et d’opportunités. Une Française discrète mais engagée, qui contribue à façonner le visage multiculturel du Grand-Duché.