Une rencontre politique autour du budget et des Français de l’étranger avec le Parti Socialiste.

Une rencontre politique autour du budget et des Français de l’étranger avec le Parti Socialiste.
Une rencontre politique autour du budget et des Français de l’étranger avec le Parti Socialiste.

Le vendredi 26 septembre, une trentaine de participants se sont réunis à Luxembourg à l’invitation du Parti socialiste français. La rencontre, conviviale et détendue, s’est tenue en présence de plusieurs personnalités : Christian Eckert, ancien ministre français et rapporteur budgétaire, Franz Fayot, ancien ministre luxembourgeois LSAP, Cécilia Gondard, conseillère des Français de l’étranger pour la Belgique et enfin Pascale Zaourou, ancienne présidente du CLAE et candidate et cheffe de file pour le Parti socialiste aux élections consulaires de 2026 au Luxembourg.

Engagement social et services consulaires

La réunion a débuté par les interventions de Cécilia Gondard et Pascale Zaourou. La première a rappelé son rôle au sein de l’Assemblée des Français de l’étranger, en particulier la défense des fonctionnaires et de l’éducation dans les lycées français. Pascale Zaourou a insisté sur son engagement de terrain à venir et sur son projet pour les consulaires : améliorer l’accompagnement social, faciliter l’accès aux services consulaires, réduire la fracture numérique et s’opposer à une centralisation excessive via des call centers. Son programme met en avant proximité, écologie et défense du service public.

Un contre-budget à gauche

Le cœur de la rencontre a porté sur la thématique budgétaire. Les intervenants ont critiqué la politique du président Macron, jugée trop à droite. Ils ont présenté les grandes lignes d’un « contre-budget » proposé par la gauche, inspiré notamment par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman. Celui-ci prévoit une hausse des recettes par de nouvelles taxes ciblant les grandes fortunes et les multinationales, pour en faire des investissements accrus dans l’éducation, l’aide sociale et le pouvoir d’achat.

À l’inverse, le budget proposé par François Bayrou était accusé de réduire les moyens dédiés aux Français de l’étranger et de manquer de transparence dans son application.

Retour d’expérience et critique des choix passés

L’arrivée de Christian Eckert en seconde partie de soirée (merci la mobilité) a apporté un éclairage historique. Il a rappelé que sous la présidence de François Hollande, le déficit avait été réduit de moitié, passant de 150 à 75 milliards d’euros, grâce à des mesures parfois austères qui ont coûté cher politiquement à la gauche.

À l’époque, la Sécurité sociale était presque revenue à l’équilibre. Il a comparé ces efforts (effort de la gauche) avec le creusement de la dette sous le président Macron, attribuant un tiers de cette dégradation au Covid-19 mais pointant aussi la suppression de recettes fiscales majeures : taxe d’habitation (–20 milliards), impôt de solidarité sur la fortune remplacé par l’IFI, ou encore allègement des taxes sur les dividendes

Il a mis en garde contre la spirale des emprunts in fine, qui consiste à s’endetter pour rembourser les intérêts de la dette, puis enfin la dette entraînant un cercle vicieux difficile à briser.

Regards croisés et débats

Franz Fayot a apporté une perspective complémentaire : il a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre impératifs sociaux et rigueur budgétaire, estimant que la proposition d’une taxation internationale sur les grandes entreprises était une piste à explorer.

Le débat avec le public a ensuite glissé vers les préoccupations quotidiennes, notamment le logement. Plusieurs intervenants ont souligné que les Français peinaient à se loger au Luxembourg, les prix étant devenus prohibitifs. Un autre a noté que la situation touchait aussi les jeunes Luxembourgeois, contraints de s’installer en France, en Belgique ou dans une moindre mesure en Allemagne.

Vers une union de la gauche ?

En conclusion, la réunion a révélé un large consensus sur la nécessité de réinventer une union de la gauche, autour d’un projet crédible et solidaire. Si des divergences subsistent sur certaines orientations – notamment vis-à-vis de La France Insoumise – la volonté de proposer une alternative sociale, écologique et européenne face au gouvernement actuel est ressortie comme un fil conducteur.

En somme, cette soirée a montré la volonté de la gauche de renouer avec une approche budgétaire solidaire et de répondre concrètement aux préoccupations des Français du Luxembourg, notamment autour du logement, des services consulaires et du pouvoir d’achat.

Mais une interrogation demeure : Pascale Zaourou, cheffe de file de la gauche pour les consulaires au Luxembourg, mènera-t-elle une liste rassemblant les forces progressistes en fusionnant avec les Verts et La France insoumise en vue des élections consulaires de 2026 ?

https://communautefrancaisluxembourg.com/2025/09/17/conference-budget-2025-ps-nfp-luxembourg/

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