đŸ‡«đŸ‡·  « Un Français – un portrait Â» Jean-Pierre Piersanti (Inlingua Luxembourg) đŸ‡±đŸ‡ș « Serveur Ă  Fribourg, il devient entrepreneur au Luxembourg »

 Jean-Pierre Piersanti
Jean-Pierre Piersanti

Interview rĂ©alisĂ©e le 3 septembre 2025, Ă  l’Ecole de Langues inlingua Luxembourg.

À quelques semaines de ses 70 ans, Jean-Pierre Piersanti, retrace un parcours sans ligne droite : nĂ© de parents italiens des Abruzzes, professeur de français en Allemagne, directeur d’école de langues, puis fondateur et propriĂ©taire d’inlingua Luxembourg. 

InstallĂ© Ă  Bonnevoie, il partage ses lieux fĂ©tiches, ses passions (lecture, marche, golf,), son amour pour sa famille : Ă©poux de Gundula, pĂšre de 3 enfants, grand-pĂšre de 4 petits-enfants  et un regard posĂ© sur l’intĂ©gration, la ville et la citoyennetĂ© au Grand-DuchĂ©.

PrĂ©nom / Nom : Jean-Pierre PIERSANTI

AnnĂ©e de naissance : 1955

đŸ‡«đŸ‡·Origines : Italie (nĂ© Ă  Villerupt 54)

đŸ§‘đŸœâ€đŸ’»SpĂ©cialitĂ© : dirigeant de l’école de langues inlingua

đŸ‡±đŸ‡șArrivĂ© au Luxembourg : 1993 pour investir dans son projet entrepreneurial, start up Ă©ducation langues , rĂ©sident depuis 2013 Â« frontalier pendant 20 ans avant de faire le grand saut Â»

🏠 habite : Bonnevoie (Luxembourg ville), « en 5 minutes tu es dans la forĂȘt ! Â»

❀Lieu de cƓur : le p’tit resto italien du coin de la rue et le bar Bouneweg Stuff (un cafĂ© typique Luxembourgeois qui a l’époque avait une piste pour les quilles)

â€ïžâ€đŸ”„Passions et occupations : Marche Ă  pied, Golf, la Nature, la lecture et surtout les romans policiers et last but not least sa famille

Des racines italiennes aux premiers pas en Allemagne

Les parents de Jean-Pierre quittent l’Italie en 1952 pour travailler en France. NĂ© Ă  la frontiĂšre luxembourgeoise, « dans le 54, Ă  Villerupt Â», il grandit dans une fratrie de six enfants, avec une culture familiale profondĂ©ment marquĂ©e par les Abruzzes — rĂ©gion du centre de l’Italie authantique, avec sa ville emblĂ©matique de l’Aquila. TrĂšs tĂŽt, l’Italie, la France, l’Allemagne et le Luxembourg tissent le fil d’une identitĂ© europĂ©enne vĂ©cue au quotidien.

« J’ai longtemps vĂ©cu en Allemagne, puis Ă  nouveau en France et ensuite au Luxembourg. Sortir de chez soi, c’est casser des barriĂšres et faire tomber les prĂ©jugĂ©s. »

De Dortmund à Wuppertal : le déclic Inlingua

À la fin des annĂ©es 1970, l’histoire s’accĂ©lĂšre : arrivĂ© Ă  Dortmund par amour pour Gundula, aprĂšs l’universitĂ© de Nancy et avoir Ă©tĂ© « pion Â» dans un collĂšge Ă  Longwy, puisserveur dans la belle ville allemande de Fribourg-en-Bresgau. Jean-Pierre entre chez inlingua comme professeur de français. RepĂ©rĂ© pour son sens du contact et de l’organisation, il devient ensuite directeur d’un centre inlingua Ă  Wuppertal — la ville du mythique train suspendu (Schwebebahn).

En 1986, il franchit le pas entrepreneurial : reprend inlingua Wuppertal, dĂ©veloppe l’activitĂ© et parallĂšlement ouvre des antennes en Lorraine (notamment Nancy et Metz) au dĂ©but des annĂ©es 1990.

1993 : cap sur Luxembourg

SĂ©duits par l’ouverture des politiques vis-Ă -vis des crĂ©ateurs d’entreprises,  l’accueil des professionnels et institutions, ensemble avec son Ă©pouse, ils s’investissent dans leur projet au Luxembourg en 1993, ouvrir inlingua Luxembourg.

D’abord frontalier Ă  Yutz (il connaĂźt du beau monde lĂ -bas), ils deviennent rĂ©sidents en 2007 et s’établissent durablement Ă  Bonnevoie en 2013.

Depuis 2020, Jean-Pierre est Ă  la retraite mais reste propriĂ©taire de Inlingua : il accompagne chaque mois l’équipe managĂ©riale et pĂ©dagogique (projets, investissements, recrutements, cap Ă©ducatif).

« Professionnellement, j’ai tirĂ© le gros lot au Luxembourg : des portes ouvertes, des interlocuteurs Ă  l’écoute, et une vraie culture du partenariat. »

Bonnevoie, la vie de quartier et la ville qui change

Jean-Pierre Ă©voque une mĂ©tamorphose positive de Bonnevoie : dynamisme urbain, commerces de proximitĂ©, attractivitĂ© rĂ©sidentielle, atmosphĂšre bohĂȘme â€” et, corollaire, hausse marquĂ©e des prix immobiliers. Il plaide pour des dispositifs facilitant l’accession Ă  la propriĂ©tĂ©, ciblĂ©s sur les mĂ©nages qui en ont le plus besoin.

CĂŽtĂ© quotidien, il affectionne les cafĂ©s de quartier, les dĂ©jeuners simples et conviviaux, et surtout la nature Ă  cinq minutes de chez lui : jogging d’hier devenu marche active aujourd’hui et golf dĂšs que possible.

Lectures, cinéma et adresses culture

Grand lecteur de littĂ©rature policiĂšre, il cite Pierre Lemaitre (Au revoir lĂ -haut), mais aussi CĂ©lestin Louise, flic et soldat dans la guerre de 14-18 de Thierry Bourcy et, plus largement, les polars historiques, qu’il se procure rĂ©guliĂšrement Ă  la librairie Ernster.

Membre des Amis des MusĂ©es Luxembourg, il garde un Ɠil attentif sur l’offre culturelle locale et s’implique via sa sociĂ©tĂ© dans des Ă©vĂšnements culturels du quartier de Bonnevoie p. ex. en partenariat avec les Rotondes

CĂŽtĂ© grand Ă©cran, -Villerupt oblige – avec son fameux festival du film italien, qu’il a connu Ă  ses origines en 1978, son cƓur penche vers le cinĂ©ma italien (Marcello Mastroianni, classiques des annĂ©es 1960-1970), Federico Fellini.

Luxembourg en 48 heures : ses conseils

Jour 1 : la capitale (Ville Haute, Corniche, casemates) avec, si possible, une visite guidĂ©e pour saisir l’histoire et la topographie unique. Il y a au Luxembourg d’excellents historiens comme Robert Philipart.

Jour 2 : la VallĂ©e des chĂąteaux et nous avons « challengĂ© Â»notre victime du jour qui au final a choisi de mettre en avant le chĂąteau de Bourglinster.

Et/ou pourquoi pas un parcours de golf au magnifique golf de Clervaux ?

Une ballade le long de la Moselle à Remich fera partie aussi des incontournableS à programmer sur l’un des 2 jours.

IntĂ©gration, citoyennetĂ©, vivre-ensemble, comment « amĂ©liorer le Luxembourg Â»?

Son intĂ©gration s’est d’abord jouĂ©e « par le travail » puis par l’ancrage dans le quartier et les rĂ©seaux associatifs. Â« JP Â» est d’ailleurs trĂšs investi dans de multiples associations : secrĂ©taire de l’amicale des Français du Luxembourg, la plus importante et prestigieuse association de Français Ă  Luxembourg, il est aussi trĂšs investi dans l’entente des sociĂ©tĂ©s de Bonnevoie dont il est vice-prĂ©sident. Enfin, il est aussi membre du club 41 de Luxembourg.

À l’échelle du pays, il salue l’ouverture du Luxembourg et formule deux souhaits :

  • Faciliter l’accĂšs Ă  la propriĂ©tĂ© pour les mĂ©nages Ă©ligibles. 
  • Ouvrir un dĂ©bat serein sur la participation Ă©lectorale des rĂ©sidents Ă©trangers au-delĂ  du cadre communal, par exemple pour les Ă©lections lĂ©gislatives.

Transmission : le conseil aux jeunes (et aux moins jeunes)

Message rĂ©current de Jean-Pierre : oser l’ailleurs. Partir en V.I.E, Ă©tudier, travailler, se confronter Ă  d’autres langues et habitudes. Non pour s’arracher Ă  son pays, mais pour revenir plus riche d’expĂ©riences humaines.

« On peut aimer la France sans la dĂ©nigrer, et aimer le Luxembourg avec gratitude. Vivre ailleurs nous apprend surtout Ă  mieux comprendre d’oĂč l’on vient. »

Une anecdote ?

J’ai vu le quartier Bonnevoie en pleine Ă©volution (un peu et peut-ĂȘtre mĂȘme beaucoup grĂące Ă  Xavier Bettel). Et dans les premiers jours oĂč j’ai ouvert Inlingua Ă  sa nouvelle adresse du 5, rue de Hesperange, en 2000, j’ai eu la surprise de voir « Xavier Â», Ă  l’époque Conseiller communal (Ville de Luxembourg) et DĂ©putĂ© (Chambre des dĂ©putĂ©s du Luxembourg), venir me saluer et me fĂ©liciter d’avoir ouvert un institut de langue au Luxembourg et plus particuliĂšrement Ă  Bonnevoie.

Une belle surprise, un bon moment d’échanges !

Inlingua Luxembourg aujourd’hui

Statut : agence historique, équipe managériale et pédagogique dédiée

Mission : formation linguistique pour particuliers, entreprises et institutions

Pilotage : coaching mensuel du propriĂ©taire sur la stratĂ©gie, l’offre et les projets

Regards sur la politique française

Je vais faire court mais notre « Douce France Â» est turbulente, c’est le ras-le-bol gĂ©nĂ©ral 
 mais il ne faut pas faire de « French Bashing car nous sommes un beau pays, innovateur et qui pourrait Ă  nouveau repartir.

« Le problĂšme c’est la politique politicienne Â»

Remerciements

Merci Ă  Inlingua Luxembourg pour l’accueil et Ă  Jean-Pierre Piersanti pour la gĂ©nĂ©rositĂ© de ses souvenirs et de ses convictions.

Les notes de l’interview de Jean-Pierre Piersanti
Jean-Pierre Piersanti et Christophe Biraud chez Inlingua
Les notes de l’interview de Jean-Pierre Piersanti
Jean-Pierre Piersanti vous accueille chez Inlingua

2 commentaires

  1. Bonjour Christophe,

    C’est avec plaisir que j’ai lu la biographie de Jean-Pierre Santi , cependant Xavier Bettel a Ă©tĂ© nommĂ© Bourgmestre de la ville de Luxembourg en 2011 et non en 1993.

    Bien Ă  toi

    Philippe Henri

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